Accueil Economie FITA 2024 |Sarah Morsi, représentante résidente de l’IFC pour la Tunisie et la Libye, à La Presse  : «Le secteur privé est un vecteur de résilience essentiel pour le continent africain»

FITA 2024 |Sarah Morsi, représentante résidente de l’IFC pour la Tunisie et la Libye, à La Presse  : «Le secteur privé est un vecteur de résilience essentiel pour le continent africain»

 

Rencontrée en marge de la 7e édition du Fita, Sarah Morsi, représentante résidente de l’IFC pour la Tunisie et la Libye, revient sur les principales actions de l’institution visant à accroître l’investissement sur le continent. Cette année, l’IFC soutient le Fita. Cela dénote-t-il l’importance l’événement ?

On est fier de sponsoriser le Fita cette année, parce que l’Afrique est un continent absolument prioritaire pour nous. L’année 2023 était une année record en matière d’investissement de l’IFC en Afrique. On a investi 11,3 milliards de dollars. Chaque année on investit de plus en plus sur le continent qui offre un potentiel énorme. On s’intéresse particulièrement aux infrastructures durables, au transport, à toutes les infrastructures d’énergies qui sont des vecteurs de transition énergétique, à la sécurité alimentaire et aux PME.

On a 700 professionnels de l’investissement et des services de conseil sur le continent et l’idée de notre sponsoring du Fita, c’est de montrer que l’IFC a la capacité d’accompagner des entreprises qui se projettent en dehors de leurs frontières. Il y a un regain d’intérêt des investisseurs internationaux pour l’Afrique, mais on est aussi là pour promouvoir l’investissement Sud-Sud. On est là pour accompagner les Tunisiens résidant au continent et les ressortissants d’autres pays d’Afrique qui s’intéressent à la Tunisie, et ce, à travers une offre de financement et de conseil. 

Le continent souhaite attirer davantage d’investissements. Quels sont les préalables pour assainir le climat des affaires dans les pays africains ?  

On voit beaucoup de progrès sur le climat des affaires. C’est une thématique qu’on porte non seulement au niveau de l’IFC, mais au niveau du groupe de la Banque mondiale. Nous, on est à l’écoute des gouvernements, dès qu’ils comptent instaurer des réformes. Quand les gouvernements souhaitent par exemple créer des zones économiques spéciales, soutenir les agences de promotion à l’investissement pour attirer davantage d’investissement ou lever des barrières réglementaires dans un secteur donné. On est en capacité de le faire à travers un travail analytique. On fait des recherches et on montre quels sont les freins à l’investissement et ensuite on a une capacité de fournir nos services de conseil soit au gouvernement, soit aux entités publiques pour lever ces barrières et pour que le secteur privé puisse prendre son essor. 

Vous avez évoqué le potentiel de l’Afrique…

Il y a un potentiel énorme en Afrique. C’est vrai qu’il y a plusieurs chocs macroéconomiques qu’on a vus durant les dernières années mais, nous, on voit un potentiel formidable. Nous sommes là pour le long terme, donc on va continuer d’investir quels que soient les chocs et surtout on travaille à augmenter la résilience du continent. Et on pense que le secteur privé est un vecteur de résilience essentiel. 

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